Coup de chaud sur l’Arctique

« Arctique » d’Anne-Cécile Vandalen, représentation du 5 décembre 2019 au Théâtre du Nord.

Quand ma prof de français nous a expliqué brièvement ce que racontait la pièce, j’avoue que j’étais sceptique. L’histoire se déroulait en 2025 au Groenland et avait en partie comme but de sensibiliser à l’écologie. Même si je suis sensible à la protection de l’environnement j’avoue que le thème ne m’attirait pas du tout. J’avais peur que la pièce soit trop sérieuse, je n’avais pas envie de sortir du théâtre en culpabilisant de ne pas être assez écolo. Bref, je me suis dit qu’il fallait quand même que j’attende de voir la pièce avant de porter un jugement. Un peu avant 20h, j’entre dans la salle. Elle est grande, je m’assois. Comme à mon habitude et peut être comme tout le monde, j’observe avec attention le plateau. A première vue, rien d’exceptionnel, quelques chaises et quelques tables. Le plateau est grand. 20H, la pièce commence. L’écran projette des messages qui annoncent l’intrigue. La pièce se déroulera sur un bateau. Sept passagers seront à bord de ce navire pour des raisons mystérieuses. Ils ont été invités anonymement. Cette pièce contre toute attente m’a vraiment plu. Elle était très dynamique grâce à une mise en scène réussie. Un petit groupe jouait sur scène et des vidéos qui étaient tournées en direct depuis les coulisses étaient projetées sur un grand écran situé au dessus du plateau. Ces vidéos nous plongeront dans tous les recoins du navire : le pont, les couloirs et leurs cabines. La pièce est à la fois jouée sur scène et filmée à l’extérieur. Un mélange de théâtre et de cinéma. L’auteure a cependant réussi à ne pas créer de rupture entre le jeu au plateau et le jeu filmé, ce ne sera qu’un prolongement à chaque fois. Le personnage nous emmènera dans tous ses déplacements. Peu à peu, l’intrigue s’éclaircit et la présence des personnages sur ce bateau s’explique. Une histoire écolo-politique prenante. Cette histoire n’était finalement pas du tout moralisatrice. Même si elle aborde des questions climatiques, l’ambiance digne d’un thriller nous emporte et le second degré nous fait éclater de rire.

Nessim Ably

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